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politique de l'emploi

  • Le Medef ne veut pas inverser la courbe du chômage

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  • Plus on aide les patrons, plus le chômage augmente

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    Le chômage vient de battre un nouveau record en France en dépassant le niveau de 1997.

    Dans le cours du débat sur la "compétitivité", avec laquelle on nous assomme, je regrette qu'on n'entende plus les contre arguments. C'est un peu comme si un tsunami médiatique venait de s'abattre pour nous imposer une vision dogmatique et univoque de la situation économique de la France. A écouter les Gallois, Parisot et autres parangons du libéralisme forcené, la seule et unique solution au "redémarrage" de notre économie serait la baisse des cotisations patronales. Cotisations que le Medef nomme "charges", pour qu'on comprenne bien que le salarié est plus un poids qu'un atout pour l'entreprise.

    Pourtant si l'on regarde les chiffres des politiques d'exonérations de ces cotisations, on a vite fait de comprendre que si elles ont un effet c'est d'abord au bénéfice du capital et au détriment de l'emploi.

    Comme le relève la sociologue Christine Jakse dans "L'enjeu de la cotisation sociale", nous avons avons gelés 

    - les cot. pat. vieillesse depuis 1979;

    - les cot. pat. santé depuis 1984;

    - les cot. pat. chômage depuis 1993;

    - les cot. pat. de retraite complémentaires (AGIRC, ARCO) depuis 2001.

    Ainsi tandis qu'en 1992 le montant consacré globalement aux éxonérations et réductions de cotisations était de 1,9Mds d'€, il est passé à 30,8Mds en 2008!

    Ces montants qui sont donc allés au capital, ont en revanche bien été supportés par le contribuable, et sont également traduits par une chute drastique du niveau et de la qualité de notre protection sociale.

    L'auteur, citée ici, a calculé que depuis 82 ce sont "100 milliards d’euros de salaires bruts et 400 milliards d’euros de cotisations patronales" qui ont basculé des salaires vers les profits. La part des salaires dans la richesse produite chaque année a reculé de 8 points, quand dans le même temps les revenus distribués aux actionnaires et l'épargne des entreprises augmentait de 6 à 9 points.

    Les exonérations nous ont donc coûté près de 1500Mds en 30ans, pour un résultat présumé utile à l'emploi. Faut-il comparer ces chiffres à ceux de l'emploi, ici, pour achever de convaincre les français que cette politique est à la fois coûteuse et inefficace?

     

    La compétitivité prise sous l'angle du seul "coût" du travail est une escroquerie!